La célèbre fadiste portugaise s’ouvre définitivement au métissage musical avec son single « Andorinhas », « un hymne à la liberté avec un équilibre créole tourné vers l’avenir » produit par Pedro Da Linha et Pedro Mafama.
Quelques semaines après la sortie du clip de « Vinte Vinte (Pranto) » en collaboration avec Branko et Conan Osíris, Ana Moura confirme son envie de s’émanciper des carcans traditionnels, sur lesquels elle a bâti sa renommée internationale. Avec « Andorinhas », premier single de son prochain album à paraître cette année, la chanteuse s’approprie l’image des hirondelles comme symbole de renouveau artistique, « de liberté et d’émancipation, de créativité à l’état pur, du refus des chaînes du succès, une déclaration d’une volonté d’avenir. »
Accompagné d’un très beau clip tourné sur les toits d’un quartier populaire d’Olhão, dans la région de l’Algarve au sud du pays, le morceau accorde la guitare portugaise, emblème du fado, aux percussions africaines et aux nappes électroniques. Vêtue d’une tenue traditionnelle algarvienne, le bioco, qui n’est pas sans rappeler la burqa, Ana Moura allie imagerie ancestrale avec un élan de modernité remarquable. D’origine angolaise par sa mère, la chanteuse glisse un clin d’oeil à son héritage en invitant le très populaire chanteur angolais Paulo Flores, que l’on reconnaît dans un caméo à la table d’un repas, où convivialité et mixité règnent entre générations.